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Collectif Front de Gauche de Bouray-Janville-Lardy
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22 avril 2013

L'ANI : expliqué par Gérard Filoche

Dans cette conférence, Gérard Filoche (inspecteur du travail à la retraite), explique pourquoi l'ANI représente une énorme régression pour le code du travail.

voir la conférence

 

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Commentaires
R
Quelle étrange expression : quel « échange » peut on imaginer entre un patron et ses salariés subordonnés qui mérite le nom de « gagnant-gagnant » ?<br /> <br /> <br /> <br /> Le contrat de travail est un « lien de subordination ». Il n’y a pas égalité entre les deux parties mais, miracle, elles arriveraient donc, quand même, à « échanger » quelque chose à « égalité ».<br /> <br /> <br /> <br /> Ils appellent ca aussi « donnant-donnant ».<br /> <br /> <br /> <br /> Est-ce que jamais un patron a « donné » quelque chose à un salarié ? Non, jamais ! Jamais nulle part, en aucune circonstance. Si le patron embauche un salarié, c’est pour qu’il travaille pour lui, patron. Le salarié vend sa force de travail au meilleur prix possible : le patron l’achète au plus bas prix possible de façon à en tirer profit. S’il n’en tire pas profit, le patron licencie. C’est la loi du genre, le patron ne donne rien, il prend. Que veut on que le salarié lui « donne » en plus ?<br /> <br /> <br /> <br /> C’est un genre d’expressions passé dans le langage courant des libéraux, des journalistes aussi, pour tenter de faire croire aux salariés que lorsqu’ils ont fait des concessions à leur patron c’est… pour leur bien à eux.<br /> <br /> <br /> <br /> Notons, qu’il y a quand même reconnaissance de deux parties : même s’ils sont curieusement appelés « partenaires sociaux », il y a donc deux camps. Celui des patrons et celui des salariés.<br /> <br /> <br /> <br /> Implicitement, même ceux qui la nient reconnaissent là qu’il y a une lutte de classes.<br /> <br /> <br /> <br /> Ceux qui vendent leur force de travail face à ceux qui l’achètent.<br /> <br /> <br /> <br /> Ils négocient, se battent ou s’échangent quelque chose : camp contre camp.<br /> <br /> <br /> <br /> Quand ils se battent, les salariés ont davantage de chance d’obtenir ce qu’ils veulent : du salaire, du temps libre, de la dignité…<br /> <br /> <br /> <br /> Alors pour éviter qu’ils se battent, on leur parle de gagnant-gagnant, de donnant-donnant.<br /> <br /> <br /> <br /> Vous noterez qu’il y a 1,2 million de patrons, et 18 millions de salariés. Quand 18 millions de salariés donnent quelque chose à 1,2 million de patrons, c’est plus gros d’un côté que de l’autre…<br /> <br /> <br /> <br /> Ainsi, si les salariés concèdent le renoncement au contenu de leur contrat de travail en échange du maintien du contrat…<br /> <br /> <br /> <br /> Un défenseur de l’ANI expliquait qu’il « favorisait la flexibilité interne au détriment de la flexibilité externe » (sic). Flexibilité du travailleur contre flexibilité du chômeur.<br /> <br /> <br /> <br /> Tu perds une partie de ton salaire, tu gardes ton boulot !<br /> <br /> <br /> <br /> Tu perds tes horaires, t’es pas viré !<br /> <br /> <br /> <br /> On te rogne ton contrat, mais on te le laisse.<br /> <br /> <br /> <br /> on te coupe une main il t’en reste une, mieux vaut être « diminué » que chômeur, être « flexibilisé » qu’externalisé, battu que tué…<br /> <br /> <br /> <br /> « Merci not’ bon maitre »<br /> <br /> <br /> <br /> C’est ce que l’ANI du 11 janvier 2013 tristement adopté par une faible majorité du Parlement le 14 mai, avec le consentement de l’UMP, sans même qu’il y ait une grande manifestation nationale contre, enregistrera, si le Conseil constitutionnel valide cette loi scélérate !<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Gérard Filoche<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> PS : le Conseil constitutionnel a validé cette loi le 13 juin 2013 en renforçant le pouvoir des patrons pour décider où ira l’argent futur des « complémentaires santé » en 2016 (vers les assurances privées). La loi scélérate issue de l’ANI a été promulguée le 14 juin. Une honte en 80 ans de l’histoire de la gauche.<br /> <br /> <br /> <br /> Ses premiers effets se font sentir à partir du 1er juillet 2013 : de Michelin à Hamelin, de Renault à PSA, les « plans sociaux » accélérés, fast, quick, accompagnés de restructurations, mutations, sous la seule houlette des patrons, de ceux des syndicats complices et des « Direcct » se mettent en place. Nous y reviendrons.
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