RER C / SNCF : où va le service public ?

         En décembre 2011, la SNCF modifiait les horaires des trains RER de la ligne C. Ces nouveaux horaires ont eu un impact plus important qu’il n’y parait sur le quotidien des passagers de cette ligne.

         En effet,  ces horaires ont entraîné une modification de la desserte de certains trains. Ainsi, les ELAO directs entre Juvisy et Brétigny qui circulaient jusqu’à 19h00 en gare d’Austerlitz ont laissé place au delà de 18h30 à des ELBA, omnibus entre Juvisy et Brétigny. A cela s’ajoute une modification du cadencement des trains DEBA et ELBA : au lieu d’un ELBA ou DEBA toutes les 7 ou 8 minutes en heure de pointe, un ELBA est talonné à 3 minutes par un DEBA, suivi d’un trou de 12 minutes avant l’ELBA suivant. Les conséquences de ces modifications sont terribles pour les usagers de cette branche de la ligne C. En effet, les passagers descendant  entre Juvisy et Brétigny montent beaucoup plus nombreux dans ces trains. A la station Bibliothèque François Mitterrand, la situation est critique avec des trains bondés et des passagers qui restent sur le quai.

         Comme le rapportait l’association CIRCULE, la SNCF justifie les modifications par un manque de matériel et RFF par le besoin d’augmenter le nombre de trains de FRET. Dans les 2 cas, la détérioration des conditions de transport des passagers de la ligne RER C est motivé par l’argent. Alors que poussés par le prix en augmentation des carburants, de plus en plus de personnes empruntent la ligne C, RFF et la SNCF choisissent la stratégie du plus de FRET et moins de RER. Là encore, il n’y a pas de mystère, le manque d’investissement dans l’infrastructure et dans le matériel ferroviaire rend leur adaptation impossible à une augmentation du trafic FRET et passagers.

          Combien de temps le réseau ferroviaire français continuera­t­il de se délabrer avant que la SNCF et RFF ne réagissent ? Combien de temps encore les usagers de la SNCF et en l'occurrence ceux de la ligne C devront supporter la cupidité de la SNCF qui a encore engrangé des profits en 2012 ? Le collectif Front de Gauche dit non à la libéralisation du rail qui pousse à toujours plus de profit sur le dos des passagers comme au Royaume Uni. Le transport ferroviaire est un service public et doit le rester. Il se doit d’assurer un service de qualité pour tous les français sans recherche de rentabilité !