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Collectif Front de Gauche de Bouray-Janville-Lardy
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14 février 2018

Revue de Presse: Février 2018

La députée Clémentine Autain appelle La France insoumise à «agréger» davantage à gauche

Insoumise.  La députée Clémentine Autain appelle la France insoumise à «agréger» autour d'elle et à ne pas «humilier ni mépriser» les autres organisations de gauche.

«Une chose est de dire: on range les drapeaux rouges, c'est passé de mode», explique-t-elle dans Politis, en référence au choix de Jean-Luc Mélenchon de privilégier les drapeaux tricolores dans ses rassemblements en 2017, au lieu des drapeaux rouges de 2012. «Une autre est de donner le sentiment qu'on jette dans les poubelles de l'Histoire les acteurs et héritiers du mouvement ouvrier», prévient-elle.

Clémentine Autain juge sévèrement la brouille entre le Parti communiste et LFI, appelant cette dernière à mener «clairement» une discussion stratégique avec le PCF «mais sans humilier ni mépriser».

A propos du Parti socialiste, Clémentine Autain se félicite que LFI se sépare de la gauche qui s'est «laissée prendre par le pouvoir et l'argent». Mais, insiste-t-elle, «si nous voulons prendre le pouvoir à ces destructeurs de vie et de liens, il faudra bien refaire une majorité d'idée et des alliances politiques». Source (1)


Risque maximum de conflit social à la SNCF

 

Comment adapter la SNCF à l’arrivée de la concurrence ? Un rapport doit être remis dans quelques jours à Matignon. Statut des cheminots, transformation de l’entreprise en société anonyme... les sujets sur la table risquent de provoquer une déflagration sociale à la SNCF.

 

Attention, bombes sociales à la SNCF. Si vous avez prévu de voyager en train dans les prochains mois, méfiez-vous : l’agenda social 2018 de la compagnie ferroviaire s’annonce explosif et risque de déclencher des grèves d’ampleur . C’est, en effet, au début de cette année que vont être débattues les conditions d’ouverture à la concurrence du rail français au plus tard le 14 décembre 2020 pour les TGV, et le 25 décembre 2023 pour les lignes trains régionaux et d’équilibre du territoire.

 

Une première étape doit être franchie dans les prochains jours lorsque Jean-Cyril Spinetta rendra le rapport que le Premier ministre lui a commandé en octobre. L’ancien pdg d’Air France a la délicate mission de proposer une stratégie de refonte du transport ferroviaire à bout de souffle et d’alimenter la réflexion du gouvernement avant le projet de loi Mobilité qui devrait être présenté au Parlement au printemps. Pour préparer la concurrence, le « rapport Spinetta » risque de contenir des propositions sociales jugées inacceptables pour les cheminots et leurs syndicats. Tour d’horizon des trois dossiers qui pourraient mettre le feu aux poudres.

 

Le statut du cheminot

 

C’est le dossier le plus sensible. Issu d’un décret de 1950, il complète le code du Travail et définit les règles propres aux cheminots en matière de rémunérations, de congés, de déroulement de carrière ou encore de droit syndical. Un statut avantageux qui garantit l’emploi à vie des cheminots qui ne peuvent être licenciés, sauf faute grave. L’été dernier, Emmanuel Macron avait lancé à un cheminot : «Vous protéger ce n’est pas protéger votre statut ou le job d’hier, c’est vous protéger en tant qu’individu pour aller vers le job de demain ».

 

Une manière de faire sauter le tabou du sacro-saint statut des cheminots qui alourdit automatiquement la masse salariale de la SNCF 2,4% chaque année contre 2% chez un transporteur sans statut. Pour en finir avec charge supplémentaire, plusieurs scénarios sont possibles. Comme pour Orange ou La Poste, le statut pourrait être supprimé pour les nouveaux embauchés à la SNCF. « C’est sans doute le scénario le plus acceptable socialement et le plus fort politiquement », analyse un connaisseur du ferroviaire.

 

L’autre hypothèse serait de « dévitaliser le statut » en supprimant certains avantages.

 

La dernière option, plus radicale, serait de supprimer le statut pour tous, les entrants comme les salariés en poste.

 

La transformation de la SNCF en société de droit privé

 

« Son statut d’Epic (NDLR : établissement public à caractère industriel et commercial) actuel risque d’être remis en cause par l’Europe qui estime qu’il fausse la concurrence, analyse Gilles Savary, spécialiste des transports et ancien député socialiste. Cela apporte une garantie universelle à la SNCF qui la protège de la faillite. En la transformant en société anonyme, avec par exemple l’entrée au capital de la Caisse des dépôts ou des Collectivités locales, elle conserverait son statut public tout en répondant aux critères européens ». Inenvisageable par les syndicats, qui y voient la première étape d’une privatisation.

 

La reprise de la dette ferroviaire

 

Evaluée à 53 Mds €, l’Etat envisage de conditionner sa reprise partielle à un effort de productivité des cheminots. Exactement, cette idée et le projet de réforme des retraites des cheminots, qui avait déclenché le grand conflit de 1995 - 3 semaines de grève ! -. A cela, il faut ajouter d’autres sources de tension avec les syndicats comme une possible filialisation de la branche Fret, de Gares & Connexions, ou encore les conditions de reprises des cheminots dans le cas d’une reprise d’une ligne par un concurrent. «Visiblement, le Président de la République a estimé qu’il y avait assez de dynamite pour faire exploser les cheminots, note un syndicaliste. Il a reporté le sujet de la réforme des retraites à 2019 ». Source (2)


Fonction publique : sept syndicats appellent à la mobilisation le 22 mars

Le Parisien avec AFP| 06 février 2018, 22h58 |

 Le 10 octobre, le défilé parisien avait réuni entre 26 000 et 45 000 personnes. AFP.

Les fonctionnaires entendent protester contre la réforme annoncée et les plans de départs volontaires évoqués par Gérald Darmanin.

Sept syndicats de fonctionnaires appellent à une « journée de mobilisation » le 22 mars, a-t-on appris mardi à l’issue d’une réunion entre les neuf syndicats représentatifs, pour protester notamment contre les annonces du gouvernement sur la réforme de la fonction publique.

« Sept fédérations sur neuf appellent à la grève et la mobilisation pour le 22 mars », a déclaré Christian Grolier (FO). Il s’agit, outre FO, de la CGT, FSU, Solidaires, CFTC, CFE-CGC et FA-FP.

Le 10 octobre, plusieurs centaines de milliers de fonctionnaires étaient descendus dans la rue à l’appel de l’ensemble des organisations de la fonction publique, une première depuis 10 ans. Les revendications d’alors sont toujours d’actualité, à savoir « le gel du point d’indice, les suppressions d’emploi, la restauration du jour de carence, sur lesquelles nous n’avons pas de réponse », regrette Jean-Marc Canon (CGT).

S’y ajoutent « les annonces qui sont arrivées le 1er février » à la suite d’un premier comité interministériel de la transformation publique. Celles-ci concernent notamment un recours accru aux contractuels, à la rémunération au mérite ainsi que la possibilité de « plans de départs volontaires » inédits dans la fonction publique, évoqués par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

La CFDT dans l’expectative

Un texte appelant à défendre « les missions publiques, l’emploi, le pouvoir d’achat » devrait être diffusé mercredi matin, a précisé le représentant de la CGT.

Seules la CFDT et l’Unsa n’appellent pas « pour l’instant » à la mobilisation, ont indiqué leurs représentants. « Cela ne veut pas dire qu’on ne s’associera pas », a déclaré Martial Crance (CFDT), qui précise que le syndicat souhaite consulter ses instances jeudi.

« Les sujets de mécontentement sont là », a-t-il reconnu, tout en réclamant dans un premier temps « des éclaircissements de la part du gouvernement ».

Des réunions bilatérales avec le secrétaire d’Etat à la fonction publique, Olivier Dussopt, sont très attendues par les organisations syndicales. Elles auront lieu « dès la semaine prochaine », a-t-il annoncé mardi, afin « d’arrêter le calendrier » et « la méthode du débat ».

Philippe promet « un dialogue social exemplaire »

Le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé jeudi une grande concertation avec les organisations syndicales, qui doit s’étendre sur toute l’année 2018. Elle vise à « élaborer un nouveau contrat social avec les agents publics », grâce à « un dialogue social exemplaire, sans a priori ni tabou », selon une lettre envoyée vendredi aux syndicats par MM. Darmanin et Dussopt, chargés de la mener.

A l’Assemblée ce mardi, ils ont tous deux défendu le projet du gouvernement. « Qu’y a t-il d’inacceptable dans ce que nous proposons ? », a lancé M. Dussopt, tout en convenant qu’une « telle réforme » pouvait « provoquer des inquiétudes […] légitimes ».

Parallèlement à cette concertation, un comité d’experts baptisé CAP 22, dont les syndicats ne font pas partie, travaille depuis l’automne à trouver des pistes d’économies et de réformes. Ses préconisations sont attendues pour début avril, et un deuxième comité interministériel, lors duquel le gouvernement doit rendre de nouveaux arbitrages, est prévu dans la foulée. Source (3)


 

Le régime de Macron est en train de craquer aux coutures, par Jacques Chastaing

Ce que changent les grèves des Ehpad, des prisons et des jeunes, et la victoire de NDDL.

5 février 2018

Ces derniers jours les grèves des agents des Ehpad, des lycéens, étudiants et enseignants et des gardiens de prison ont par leur ampleur révélé au grand jour un mouvement social profond qui vient de loin, ne cesse de progresser et que je mesure au quotidien dans LuttesInvisibles. Ces grèves marquent un infléchissement remarquable de la situation sociale, mais aussi politique.

La grève des gardiens de prison est un exemple de cet infléchissement. Bien qu'agents de la répression, leur mouvement dans ce contexte général a pris un caractère très différent de celui des policiers à l'automne dernier.

Ce dernier était très marqué par l'extrême droite, ses valeurs et ses objectifs. Celui des gardiens de prison, bien que déclenché sur un problème sécuritaire, a été marqué du timbre d'une révolte de ceux d'en dessous, de fonctionnaires méprisés et pressurés. Ainsi, la tonalité générale ressemblait plutôt à celle "d'ouvriers" dénonçant leurs conditions de travail – faisant même grève alors qu'ils n'en ont pas le droit - et la prison dans laquelle ils se disaient tout autant enfermés que les prisonniers eux-mêmes. Malgré les déclarations sécuritaires de quelques dirigeants syndicalistes, ce n'est pas la couleur sécuritaire qui est ressortie de ce conflit, mais les problèmes de tous les prolétaires. On a même vu lors de la manifestation du 1.02 des agents d'insertion et de probation de la pénitentiaire à laquelle participait des gardiens de prison, la revendication du « moins de prison possible ».

Les élections partielles en sont un autre exemple : plus de 80% d'abstention voire plus de 90% dans les quartiers populaires, 95% dans certains bureaux de vote. L'abstention est fréquente dans les scrutins partiels mais rarement à ce niveau là, ce qui confirme l'abstention déjà massive des présidentielles et législatives du printemps. Si elle discrédite les solutions institutionnelles et tous les partis, c'est particulièrement l'autorité du gouvernement qui en est affectée et son isolement qui est souligné.

Aussi commence-t-on à entendre des commentateurs politiques qui se demandent s'il n'y a pas un risque de contagion et de convergence des luttes, s'il n'y a pas là une situation dangereuse pour le pouvoir et l'ordre social. Il n'y a pas encore de lâchage mais on sent que ce n'est peut-être pas loin.

Le changement commence doucement à se sentir mais pourrait bien s'amplifier rapidement. Le sondage qui donne 87% de soutien aux grèves actuelles comme un autre hier qui indiquait que 63% des jeunes étaient prêts à participer à un mouvement de grande ampleur montrent que le temps de Macron est compté.

La rupture avec le dialogue social et le retour à l'action

Ces grèves de cette fin janvier et début février marquent une rupture avec le sentiment "d'impuissance" et "d'échec" vécu lors de la division et de la dispersion organisée par les directions syndicales et politiques face aux ordonnances durant toute la période du printemps et de l'automne. Elles montrent surtout que ce ne sont pas les salariés qui ont perdu mais les directions syndicales et leurs tactiques. Avec en plus la victoire de NDDL, premier recul de Macron, ces grèves renforcent la confiance dans la lutte, impulsent d'autres manières de se battre et incitent à d'autres perspectives.

Cette ambiance nouvelle colore non seulement la grève des gardiens de prison mais aussi les manifestations des motards ou automobilistes contre les taxes de la « sécurité rentière » et les manifestations qui ont regroupé dans nombre de petites villes des retraités contre les petites pensions, la hausse de la CSG, mais aussi des salariés contre le blocage des salaires, ou encore des militants contre la destruction du code du travail.

Cette ambiancechange aussi le caractère des manifestations des paysans en colère des zones défavorisées ou de ceux qui dans le lait ou la viande se battent contre les tarifs que leur impose la grande distribution, en les intégrant dans un tout plus large.

Elle transforme également – tout particulièrement par le mouvement des jeunes scolarisés - les multiples grèves et luttes dispersées des enseignants du primaire – comme des parents – en ce début février contre les fermetures de classe, d'écoles ou suppressions de postes.

Elle crée un halo autour des grèves : les agents des Ehpad ont entraîné des agents hospitaliers aux problèmes semblables, des aides à domiciles, des travailleurs sociaux, des organisations de retraités, des associations familiales, des résidents, des parents.

Parallèlement, on assiste à l'apparition sur internet de réseaux de pré-coordination tels que #balancetonporc, #balancetonhosto, #balancetonehpad et à des premières tentatives de mises en réseaux de militants et salariés.

La dynamique de la situation avec toutes ces luttes construit peu à peu dans les esprits un tout et pousse à percevoir tout cela comme un mouvement général... qu'il resterait à organiser consciemment.

Ce qui change c'est en effet que l'envie - et la possibilité - du tous ensemble grandit, que les frontières entre les professions et catégories s'estompent et que de plus en plus le camp du travail sento que le mouvement nécessaire pour affronter Macron ne dépend pas tant de dirigeants auto-proclamés, maisde la participation tout un chacun.

Si la résignation fruit d'années et d'années de "dialogue social" frappe encore de nombreux secteurs militants traditionnels, le mot d'ordre qui se lève maintenant pour beaucoup est : Action !

Les secteurs en grève témoignent de changements en profondeur

Ce n'est pas étonnant que ce soient les secteurs les plus périphériques qui aient "craqué" les premiers : Ehpad, gardiens de prison, jeunes... comme par ailleurs les secteurs du commerce, du nettoyage, de la restauration rapide, des secteurs ubérisés ou de l’hôtellerie, qui mènent actuellement de nombreuses luttes souvent assez longues et victorieuses.

Les agents des Ehpad sont les prolétaires de la santé, les gardiens de prison sont les méprisés de la fonction d'Etat et les jeunes ont un statut ou un avenir de précaires sur-exploités et sans droits. Les

ordonnances Macron, l'absence de code du travail, ils connaissent déjà. La sélection à l'université que Macron veut réserver aux enfants des riches est la démonstration quasi revendiquée qu'il n'y a pas de futur pour les enfants d'ouvriers et qu'il n'y a plus d’ascenseur social qu’il n’y a que des classes sociales.

Ces secteurs sont plus exploités ou exploitables, souvent peu syndiqués ou organisés. Par contre ils sont moins soumis à l'autorité et au conformisme des organisations politiques et syndicales traditionnelles. Aussi quand les choses bougent, ils sont des plaques sensibles révélant par leurs mouvements ce qui se meut plus en profondeur.

Cela signifie que si les ordonnances ont été votées... elles sont loin d'être appliquées. Avec Pimkie, PSA ou la Société Générale tout le monde a vu les dégâts que pourraient entraîner les ruptures conventionnelles collectives... Et si dans bien des endroits cela peut passer, il n'est pas dit dans une ambiance générale où beaucoup de salariés ne se résignent pas, que cela ne déclenche pas une vague générale de révoltes qui pourraient contribuer à faire ressentir encore plus fortement la nécessité de s'unir, de construire des fronts de lutte, des "Fronts Sociaux".

Le "Front Social" qui a émergé ce printemps est l'expression organisée de la situation : non pas une organisation de plus, mais la conscience grandissante que par delà nos diversités professionnelles ou organisationnelles il nous faut nous unir dans l'action pour dégager Macron et sa politique.

Jacques Chastaing le 4 février 2018. Source (4)


Réfèrence

(1) http://www.liberation.fr/direct/element/la-deputee-clementine-autain-appelle-la-france-insoumise-a-agreger-davantage-a-gauche_77351/

(2) http://www.leparisien.fr/economie/risque-maximum-de-conflit-social-a-la-sncf-06-02-2018-7544865.php

(3) http://www.leparisien.fr/economie/fonction-publique-sept-syndicats-appellent-a-la-mobilisation-le-22-mars-06-02-2018-7545099.php

(4)  https://blogs.mediapart.fr/jean-marc-b/blog/050218/le-regime-de-macron-est-en-train-de-craquer-aux-coutures-par-jacques-chastaing

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