Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Collectif Front de Gauche de Bouray-Janville-Lardy
Collectif Front de Gauche de Bouray-Janville-Lardy
Collectif Front de Gauche de Bouray-Janville-Lardy
Derniers commentaires
Archives
7 janvier 2018

C'est l'ouverture de la chasse.... encore....

La chasse est ouverte...

Christophe Castaner «la liberté, ce n’est pas de bénéficier des allocations-chômage pour partir deux ans en vacances».

Laurent Wauquiez «J’ai vu tout ce qui nous fait enrager en silence […] J’ai vu ces situations qui nous révoltent, où un demandeur d’emploi pousse la porte de Pôle Emploi pour trouver un emploi et on lui répond : "Vous avez deux ans d’assistance chômage, ne vous pressez pas. Profitez un peu de la vie.''»

le député LREM Damien Adam «Quand vous êtes salarié et que vous voyez certaines personnes qui partent en vacances aux Bahamas grâce à l’assurance chômage, il est légitime de se dire que ce système marche sur la tête»

 

Mise au points

Quand on parle de chômage, il faudrait rappeler qu'on n'y a droit que si on a cotisé, que le montant de l'indemnisation dépend du salaire (et donc de la contribution au système) antérieur, que ce montant induit une baisse non négligeable du niveau de vie et que la durée est limitée.

La baisse de pouvoir d'achat consécutive à la différence entre "salaire" et "indemnisation" est en elle-même une incitation forte à retrouver du travail, mais ce n'est clairement pas la seule. Le poids social du fait d'être au chômage est lourd à porter (sensation d'être totalement inutile), tout comme le poids moral (supporter les "Alors, tu en es où de ta recherche ?" permanents de tous ceux qui nous entourent, même sans jugement de leur part, peut sérieusement altérer son estime de soi), ce qui fait qu'on a souvent envie de sortir rapidement de cette situation. La suspicion et les menaces de Pôle Emploi ne sont pas  constructif. Cela tends surtout à fragiliser encore plus les personnes "qui n'ont rien à se reprocher" mais qui vivent mal cette période.

Fraude ?

Dès qu'il s'agit d'argent, la fraude existe (doit on encore refaire un petit point sur les différences d'échelles entre fraude sociale et fraude fiscale ?).

Résultat de recherche d'images pour "fraude fiscale"

Mais à la base, le soi disant "profiter du chômage", c'est un droit acquis suite à des années de cotisation. Les bénéficiaires des indemnités de Pôle Emploi ne volent pas indûment l'argent dans nos poches, au même titre que les retraités : ils ont cotisé. Et si ce "ils" devient "vous", vous êtes bien content de voir votre virement au début du mois.

A savoir 50% des personnes enregistrés à pôle emploi ne recoivent rien.

La suppression des cotisations salariales orchestrée par le gouvernement a entre autre pour objectif de supprimer ce lien entre "cotisant" et "bénéficaire". On pourra désormais dire d'un chômeur qu'il profite de la solidarité nationale, sans lui permettre de rétorquer qu'il l'a alimentée auparavant.  Vicieux!!!


Tordre le cou aux Fake news


Demandeurs d'emploi par catégories :

A : 3 475 600 -1,8 % ( - 0,5 % sur 1 an ).

B : 755 800 -1 % ( + 3,2 % sur 1 an ) travailleurs pauvres moins de 78 heures.

C : 1 384 500 +3,2 % ( + 11 % sur 1 an ) travailleurs pauvres de + de 78 heures. 

D : 273 600 -8,2 % ( - 16,4 % sur 1 an ) stages parking, occupationnels etc.
E : 410 000 -3 % ( - 5 % sur 1 an ) contrats aidés etc.

TOTAL : 6 299 500 ( données corrigées ), hors DOM TOM, soit + 1,1 % sur 1 an, 67 200 chômeurs de moins, par rapport à aout.

TOTAL, dom-tom compris : 6 635 500

Quelques chiffres qui parlent :

Chômage Longue durée (entre 2 et 3 ans) : - 1,2 % sur 1 an.
Chômage Très Longue Durée + de 3 ans : + 4 % sur 1 an.

Chômage des 50 ans et +, + 6 % sur 1 an.

Après 55 ans environ, un demi-million de personnes sont hors de leur emploi sans être prises en compte dans le calcul du taux de chômage.

1 chomeur inscrit à pôle emploi sur 2 (49,41 %) ne perçoit AUCUNE INDEMNITE, ni ARE (allocation retour à l'emploi), ni allocation de solidarité (ASS, AER)

Il y à trop de charges ? (cotisations)

Le rapport de la DARES ci dessous pas vraiment connu pour être un repaire de Marxiste est assez éloquent.

Pourquoi les employeurs choisissent-ils d’embaucher en CDD plutôt qu’en CDI ?

Lorsque l’on interroge les établissements sur les motifs qui déterminent leur choix de recruter en CDD plutôt qu’en CDI, près de sept sur dix indiquent que leur besoin était limité dans le temps, un motif attendu compte tenu de la législation sur le CDD. Mais le recours au CDD est aussi pour plus de six établissements sur dix le moyen de tester les compétences du salarié avant de le recruter durablement. Enfin, plus de la moitié des établissements optent pour le CDD plutôt que pour le CDI afin de limiter les risques en cas de ralentissement de leur activité, notamment dans le secteur de la construction.

Un peu moins de la moitié des établissements ayant recruté en CDD invoquent le poids de la réglementation du CDI – coût financier d’un licenciement, formalités en cas de rupture ou incertitude liée aux recours juridiques. Ce sont les établissements de moins de 10 salariés qui indiquent le plus souvent recruter en CDD pour éviter cette réglementation (55 % contre 33 % de ceux de 10 salariés ou plus). Les établissements dotés d’un service des ressources humaines mentionnent moins fréquemment les contraintes réglementaires du CDI pour expliquer leur recours au CDD.

- Dares Analyses 2017-070 - Pourquoi les employeurs choisissent-ils d’embaucher en CDD plutôt qu’en CDI ?

 

D’où vient le déficit de l’Assurance chômage ?

Le déficit annuel de l’Assurance chômage est de 4,2 milliards d’€ pour 2016 (1). Sa dette cumulée est de 29,8 milliards d’€ à fin 2016.

La conjoncture économique de la France a un impact majeur sur les comptes de l’Assurance chômage. Quand l’activité ralentit, des emplois sont détruits et les salaires augmentent moins. Les recettes augmentent donc moins vite. Par ailleurs, le chômage augmente, ce qui conduit à plus de dépenses d’indemnisation. Inversement, avec une croissance plus élevée, les créations d’emploi et les progressions salariales plus élevées apportent des recettes supplémentaires. L’emploi se développant, le nombre de chômeurs à indemniser diminue, alors les dépenses sont moindres.

Le déficit de l’Assurance chômage est donc principalement lié à la conjoncture.

Une autre part, estimée en moyenne à 1,5 milliard d’€ par an (sur la période 2010-2016), n’est pas liée à la conjoncture : c’est la part structurelle du déficit.

 Impact de la conjoncture économique sur les comptes de l'Assurance chômage

Analyse

En période de crise, les partenaires sociaux ont choisi de maintenir le pouvoir d’achat des ménages et de ne pas alourdir les charges des entreprises. Ils ont souhaité que les allocations et les taux de cotisations soient stables. Ils ont ainsi fait de l’Assurance chômage un amortisseur social face à la crise.

Cette gestion, inscrite sur le moyen terme, a pour conséquence depuis 2009 un déficit annuel et une dette croissante, après 3 années d’excédents entre 2006 et 2008.

Sur longue durée, les années de conjoncture favorable doivent permettre de dégager des excédents pour compenser les déficits des années où la conjoncture est moins favorable.

Les recettes de l’Assurance chômage viennent principalement des cotisations sociales

Les allocations chômage sont financées par des cotisations prélevées sur les salaires bruts : 2,4 % pour la part salariale et 4 % pour la part employeur.

Ce ne sont donc pas les impôts qui financent les allocations chômage.

Tous les salariés du secteur privé cotisent. Certains employeurs du secteur public peuvent adhérer à l’Assurance chômage. Ils cotisent alors, ainsi que leurs salariés, sur les mêmes bases que le secteur privé.

Ces cotisations donnent droit aux allocations lorsque les salariés perdent leur emploi. C’est ce qu’on appelle un système contributif.

Pour les salariés intermittents du spectacle, les taux de cotisation sont plus élevés que pour les autres salariés car ils bénéficient de règles d’indemnisation spécifiques.

Source Unedic (pas non plus connu pour être un repaire de bolchevique).

(1) Pour l’exercice 2016, les comptes constatent un résultat net de – 4,2 Mds d’€. Rapport financier 2016

Publicité
Publicité
Commentaires
Newsletter
Publicité
LOI Travail !! Non Merci
Loi travail :
c'est toujours
non, merci !

Petit guide contre les bobards de la loi Travail de Myriam El Khomri

Visiteurs
Depuis la création 73 763
Publicité