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Collectif Front de Gauche de Bouray-Janville-Lardy
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20 avril 2017

Avant le plan B, Mélenchon met en avant son plan A pour changer l’UE

 

Après le Brexit, contre l’austérité et la xénophobie, le candidat rassemble les conditions pour permettre une « discussion » fondamentale permettant de sortir des traités qui, en vérité, détruisent l’Europe.

De la stratégie européenne élaborée par Jean-Luc Mélenchon, ses détracteurs s’acharnent, depuis de longues semaines, à ne retenir qu’un des deux termes de l’alternative : le fameux « plan B », travaillé avec des représentants de divers mouvements de gauche de toute l’Union (Podemos, Izquierda Unida, Unité populaire, Die Linke…), depuis l’écrasement du gouvernement grec par la troïka à l’été 2015. Dans ce cas de figure, disent-ils avec des trémolos dans la voix, cela conduirait immanquablement à la sortie de la France de l’euro et de l’Union européenne. « Allons, un peu de sérieux ! » Face à ses adversaires qui proposent grosso modo de continuer telle quelle l’Union européenne qui fonce dans le mur – Benoît Hamon, par exemple, reprend les axes définis par François Hollande en 2012, en ajoutant juste un échelon parlementaire supplémentaire censé « démocratiser » la zone euro –, Jean-Luc Mélenchon met les points sur les « i » et arrime son « plan A » au cœur de sa stratégie européenne. « Ne les croyez pas quand ils vous disent que je veux sortir de l’Europe, de l’euro », a-t-il lancé lors de ses meetings multidiffusés mardi soir. Selon le candidat à la présidentielle, les enjeux sont « immenses » : « Il s’agit de savoir si nous allons nous opposer les uns aux autres en Europe ou si nous allons faire baisser les tensions qui existent entre les peuples. »

Inscrire une clause de non-régression des droits sociaux

Austérité mortifère en Grèce, mais aussi en Espagne, en Italie, au Portugal, en ­Irlande, exaspération des conservatismes racistes en Hongrie ou en Pologne, crise des dettes publiques dans de nombreux pays et critique récurrente contre les dogmes en matière budgétaire qui saccagent les économies, sortie du Royaume-Uni par la porte xénophobe et ultralibérale… Plus rien ne tourne rond dans l’Union européenne, qui a toujours été dure avec les affaiblis et faiblarde avec les puissants, comme l’illustrent les traitements infligés récemment aux gouvernements grec et britannique. Pour Jean-Luc Mélenchon, cela renforce sa position dans la discussion qu’il compte ouvrir une fois élu. « Alors maintenant, on part de l’idée que toute discussion est perdue d’avance », s’est-il étonné devant des journalistes étrangers lundi sur la « péniche insoumise » entre Bobigny et Paris. Sauf qu’évidemment, lui ne compte pas se contenter d’« arriver devant Angela Merkel en demandant où apposer sa signature », comme l’ont fait Sarkozy et Hollande.

« Les traités européens détruisent l’Europe, accuse-t-il. Ce n’est pas moi qui la menace, qui ai fait partir l’Angleterre, qui crée des troubles dans tous les pays, qui provoque des réflexes nationalistes partout. C’est un mode d’organisation qui pousse à ça. Les nations, les travailleurs sont mis en compétition les uns avec les autres. Nous n’acceptons plus un cadre qui n’est pas légitime. J’ai d’illustres prédécesseurs dans ce rôle : le général de Gaulle a fait la chaise vide pour obtenir la politique agricole commune. Il y a des moments où il faut dire fermement ce que l’on veut. » Pour sortir de cet engrenage immanquablement fatal à l’UE, Mélenchon entend « faire sauter les verrous » : il veut mettre fin au dumping « par une politique volontariste et rapide d’harmonisation sociale et fiscale par le haut dans toute l’UE,  avec inscription d’une clause de non-régression des droits sociaux » et, point cardinal, revenir sur « l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) », qui ne s’occupe que de la stabilité des prix, et n’a pas la moindre considération pour l’emploi. 

Source:

Thomas Lemahieu , Jeudi, 20 Avril, 2017, L'Humanité

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