Fusion de commune: on ne lâche rien
Le 8 octobre 2016, le maire de Lardy, Mme Bougraud et ses adjoints organisaient une réunion d’information sur la fusion de Lardy et Bouray sur Juine. Les Larziacois et les Bouraysiens s’y sont rendus en nombre, soulignant l’intérêt qu’ils portent à cette question.
Plusieurs réponses des élus ont souligné les faiblesses du projet de fusion :
- trois réunions de gouvernance à huis clos se déroulent entre septembre et décembre,
- la carte scolaire modifiée par la fusion : on verra plus tard
- le temps scolaire modifié avec école le samedi : pas de réponse
- l’organisation des services publics : une mairie annexe à Bouray sur Juine pour 5000 habitants et une mairie à Lardy pour 2500 habitants
- pas de référendum pour prendre en compte l’avis des citoyens. Le référendum serait moins démocratique que l’élection municipale pour Madame Bougraud
- en revanche, au contraire de Mr Cabot, Mme Bougraud est prête à repousser la fusion de quelques mois mais pas à l’annuler même si les citoyens sont contre
- par l’entremise des départs à la retraite, l’effectif des fonctionnaires municipaux sera réduit
- une charte serait écrite par les élus pour encadrer la fusion.
Les craintes du Front de Gauche :
Au cours de cette réunion, Mme Bougraud a tenté de ménager le chou et la chèvre. Elle se veut rassurante comme l’était Mr Cabot lors de la réunion du 28 septembre à Bouray sur Juine sur la fusion. Pourtant, son refus d’un référendum laisse à penser qu’elle craint que nous citoyens de Lardy voyons la réalité que cache cette fusion.
Car les déclarations des élus montrent que :
L’inégale répartition des services publics dans la nouvelle commune perdurera par rapport à la ville de Lardy actuelle. En effet, une mairie annexe (la mairie de Bouray sur Juine actuelle) serait dévolue à l'accueil des presque 5000 habitants du Pâté, de Cochet et de Bouray sur Juine. La mairie de Lardy deviendrait la mairie centrale desservant les 2500 habitants de Lardy Bourg.
La fusion ne sera pas un outil de consolidation des effectifs de fonctionnaires de la nouvelle commune car le dégraissage des effectifs via le non renouvellement des départs à la retraite continuera.
Le flou le plus complet persiste sur la prise en charge des enfants (la carte scolaire, nouvelles activités périscolaires, jours d’école) après la fusion.
Au cours de la présentation, il est aussi apparu que la fusion ne reposait sur aucun projet qui rendrait la fusion nécessaire en dehors de ce qui peut être fait grâce à la communauté de communes.
Et puis il y a ce véritable déni de démocratie à travers le refus catégorique d’un référendum. Et cela alors que de nombreux Larziacois l’ont réclamé lors de la réunion. En lieu et place il y aurait cette fameuse charte écrite par les élus. Comment croire que les élus respecteront cette charte alors qu'elle n'a aucune valeur juridique ? Comment croire que les élus ne modifieront pas les modalités de la fusion en cours de route en sachant que Mme Bougraud, la première, avoue déroger à son programme électoral quand ça l’arrange ?
En refusant un référendum, les élus de Lardy et de Bouray sur Juine refusent tout contrôle sur leurs décisions politiques par les citoyens. En cela, ils ne sont pas mieux que le gouvernement et les parlementaires du PS. Ces derniers restent aveugles à la réalité quotidienne des citoyens et sourds à leur revendication et préfèrent le 49/3 et le passage en force à la démocratie.
Le Front de Gauche refuse ce genre de démocrates qui ne considèrent les citoyens que comme des pantins utiles tous les 5 à 6 ans pour les élire. La démocratie s’applique et se fait tous les jours.
Le 49,3, le passage en force du traité transatlantique ou le simple refus d’un référendum sur la fusion de nos communes sont les symptômes d’une même carence démocratique. Si rien n’est fait pour imposer un contrôle des élus par les citoyens alors l’abstention, premier parti de France, continuera de grandir grâce au dégout des citoyens pour les élus qui se moquent de leur revendication.
C’est pourquoi le Front de Gauche soutient l’idée du candidat Jean Luc Mélenchon à la présidentielle d'instaurer un système de référendum révocatoire à mi-mandat des élus.
Nous continuons notre pétition pour demander un référendum !
Historique:
- Mars 2016, le journal Le Parisien fait état d'une réflexion sur la fusion des communes de Bouray, Lardy et Janville..
- Avril 2016, un proche de la mairie de Lardy nous fait état de l'avancer de ce projet (tous les élu.e.s de la majorité et de l'oppositions sont au courant)
- Juin 2016, nous prenons connaissance (via deux élu.e.s de Bouray et de Janville) de la mise en place de réunion entre; les élus, un représentant de l'État et un représentant de l'association des Maires de France, ce jour ils présenteront des documents de travail et de synthèse d'analyse financière sur la fusion des communes de Bouray, Lardy, Janville et Torfou. Ceci veut dire que les ordres pour lancer ces études sont bien antérieurs.
À cette date, la population n'est toujours pas au courant de quoi que ce soit.
- Juillet 2016, nous informons les habitants des communes de Torfou, Lardy, Bouray et Janville.
- Septembre 2016, Mr Cabot annonce très discrètement une réunion publique, à cette heure, il n'y a plus que Bouray et Lardy qui sont en lice pour la fusion. Sans que les habitants des communes concernées ne connaissent un mot du projet de fusion, les élus de Janville et Torfou ont jeté l'éponge.
..etc..
A la lueur de ces événements, il ne faut plus s'étonner de la fracture qui existe entre les citoyens et leurs élus.